Infosvin le 27/09/2022
Nous relayons avec plaisir l’information suivante :
LES VINS EN ISRAËL : L’AUTOMNE et les vendanges arrivent !
Vin et spiritualité…
Tradition biblique, le Fruit défendu. Avec la figue et le blé suggère les exégètes bibliques ?
Le premier personnage biblique à produire du vin est Noé. Après le Déluge, sa première action fut de planter une vigne pour en boire le vin.
Les explorateurs sortis d’Egypte et la vigne géante : symbole des premiers visiteurs de la Terre Promise.
Le fruit de la bénédiction hebdomadaire du vendredi soir : Le kiddouch (hébreu : קידוש qiddoush, « sanctification ») est la cérémonie de sanctification d’un jour saint (Shabbat ou fête biblique) au moyen d’une bénédiction prononcée sur une coupe de vin généralement rouge.
Bénis sois-tu, Éternel, notre Dieu, Souverain du monde, qui crée le fruit de la vigne.
Le vin en Terre Sainte : le village de Cana en Galilée, où Jésus changea l’eau en vin.
La messe catholique a perpétué le sacrement de l’Eucharistie en même temps que le sacrifice de la croix.
Le vin transformé en sang du Christ (soit réellement comme le veut l’Eglise catholique, soit symboliquement ou spirituellement, comme l’enseignent les Protestants) fait que la religion chrétienne a immortalisé le vin.
La production de vin aurait commencé en Israël il y a 8000 ans.
C’est à la fin du 19ème siècle qu’elle reprit racine…
Un vignoble antique (par Marie – https://www.toutlevin.com/)
‘’En Terre Sainte, la culture de la vigne remonte ici à la plus haute Antiquité. Cependant, elle fût stoppée par la conquête musulmane au milieu du VIIème siècle, et ce pendant près de 1200 ans. En effet, la production de vin ne reprit qu’à la fin du XIXème siècle sous l’influence des colons allemands et français. C’est le baron Edmond de Rotschild qui, en 1882, se trouve à l’origine de cette impulsion nouvelle. Il fonde les coopératives vinicoles de Rishon-le-Tzion, près du Mont Carmel, et de Zichron Yaacov, au sud de Tel-Aviv. Elles constituent, aujourd’hui encore, l’unité de production de vin d’Israël la plus importante sous le nom de Carmel Winery.
Réparti sur cinq grandes régions viticoles (la Galilée, les collines de Judée, Samson, le Néguev et la plaine de Sharon), le vignoble Israélien connût ensuite, comme en Europe occidentale, les ravages du phylloxéra. Une tragédie dont il mettra beaucoup de temps à se remettre, misant pendant longtemps sur la quantité au détriment de la qualité.
Terroirs atypiques et cépages internationaux
Il faudra attendre les années 1970 pour assister à cette reconstruction tant attendue. Cette démarche qualitative, enclenchée depuis quelques décennies, se traduit par la recherche de terroirs plus intéressants et la mise en place d’entités viticoles mieux conçues. Ainsi, on plante fin 70 des vignes sur les sols volcaniques des hauteurs de Golan pouvant atteindre 400 à 1200 mètres d’altitude. Une hauteur désormais courante sur le plateau de Golan et les contreforts du Mont Meron, en haute Galilée. Les calcaires et le climat tempéré des collines judéennes, à l’ouest de Jérusalem, sont également très appréciées.
Ce renouveau du vignoble a aussi un impact sur les cépages utilisés. Alors que jusqu’ici le Carignan et l’Alicante, variétés très productives, dominaient, Carmel apporte en 1976 le Cabernet Sauvignon. Viennent ensuite d’autres cépages internationaux tels que le Merlot, le Chardonnay, le Sauvignon Blanc, la Syrah, le Sangiovese, le Riesling, le Gewurztraminer, ou encore le prometteur Cabernet Franc.
L’expression du terroir en priorité
A côté de ces géants qui dominent largement l’industrie, on observe depuis peu une nouvelle révolution avec une jeune génération de viticulteurs moins soucieux de plaire à des consommateurs internationaux et plus axés sur l’expression de leurs terroirs. Formés en Italie, aux USA ou encore en Australie, ils tiennent à valoriser leur vignoble avec des cépages adaptés. C’est donc tout logiquement qu’ils font la part belle aux variétés méditerranéennes, estimant que les vieilles vignes de Carignan et de Petite Syrah sont les plus caractéristiques d’Israël. On a vu apparaître, ces dernières années, une multiplicité de petites caves aux productions confidentielles (quelques milliers de bouteilles chacune) qui va de pair avec l’essor de la culture vin dans le pays.’’
De nos jours, le pays est divisé en cinq régions viticoles : la Galilée (Ha-Galil הגליל), une région bien adaptée à la production de vin de qualité, en raison de son altitude, des variations de température entre le jour et la nuit et de sols bien drainés, la Judée (הרי יהודה Harei Yehuda) autour de Jérusalem, le Samson (שמשון Shimson) situé entre les montagnes de Judée et la plaine côtière, la plaine de Sharon (שרון Sharon), entre la côte méditerranéenne et le sud de Haïfa, qui est la plus grande région de production de raisins dans l’État hébreu, et le plateau du Golan (רמת הגולן Ramat Hagolan).
Galilée et Judée : entre 600 et 1000 mètres d’altitude.
Plusieurs vins israéliens ont été primés au niveau international ces dernières années, et les caves de qualité se multiplient dans tout le pays.
Que faut-il pour faire un excellent vin ? demande Ori Shaked, spécialiste du vin israélien… ‘’Un climat chaud et sec avec des températures allant de 15 à 40 ° C (60 à 105 ° F), des hivers doux, peu de pluie et une humidité minimale. Trois types de climat correspondent à cette description : le climat maritime (comme celui de la région bordelaise, au sud-ouest de la France), continental (comme celui de la vallée de Napa en Californie) ou méditerranéen, comme la Toscane ou… Israël !’’
Le climat exceptionnel et l’importance historique du vin ont fait d’Israël un terroir unique pour des vins exquis. Actuellement, les établissements vinicoles du pays cherchent à obtenir une reconnaissance internationale avec des vins tels que le Syrah, le Cabernet et le Merlot. Lentement mais sûrement, cette industrie israélienne figure sur la carte des vins du monde, avec plus de 300 établissements vinicoles (la plupart d’entre portant l’appellation «boutique»).
Israël profite de 5 500 hectares de vignes destinées à la production du vin. Si l’export représente une grande partie de sa commercialisation, notamment grâce à la demande internationale, la consommation locale a fortement augmenté. Le vignoble a connu de nombreux rebondissements, le dernier en date étant la prolifération de petites caves ayant à cœur de valoriser leurs terroirs à travers des vins authentiques.