Le contenu de notre ASSIETTE est-il genré ?

Publié le 11/02/2019 par Chef de Rubrique Geneviève Guihard
Le contenu de notre ASSIETTE est-il genré ?
C’est le thème d’une conférence organisée par CHARAL marque leader de la viande en France. Les conclusions de cette conférence sont loin d’être tranchées et suscite in fine plus d’interrogations que de réponses fermes.
Nos cerveaux féminins et masculins sont-ils identiques ou bien sont-ils tous différents, notamment dans les choix effectués en matière d’alimentation ? Autrement dit le cerveau a-t-il un sexe ? Le marketing alimentaire utilisé est-il différent selon le genre ? Quelle est la part de la nature et celle de la culture dans nos aptitudes cognitives ?
Ce qui est certain et avéré : nous avons tous une plasticité cérébrale qui façonne le cerveau en fonction des apprentissages.
Nous avons tous bien des cerveaux différents parce que nous n’avons pas la même vie, la même enfance, les mêmes apprentissages au fil du temps.
Les stéréotypes dans l’alimentation
L’alimentation reste toujours sous l’influence des déterminants sociaux comme le genre, la religion, l’âge, la culture régionale.
Les discours nutritionnels restent l’apanage des femmes. La Presse féminine est un gros vecteur de diffusion de ces connaissances. Les femmes captent avec aisance ces discours et les démultiplient. Peut-être parce que le Coté nourricier a souvent été associé aux femmes comme l’atteste la cuisine des « Mères » lyonnaises qui ont su affirmer un style particulier.
Les formes d’individualisation augmentent. Le retour à la « gamelle » grâce au Tupperware favorise le fait que l’on mange ce que l’on veut. Et l’image de la femme n’est pas celle de l’excès. Contrairement à celle de l’homme.
La viande garde une aura symbolique
Manger de la viande a été longtemps un marqueur social. Au temps de l’aristocratie médiévale, les hommes font la chasse, comme entrainement à la guerre. D’où la domination des hommes dans l’organisation sociale d’une société.
Aujourd’hui même si chacun réduit sa pause méridienne, la consommation de viande souligne encore des repas d’exception. Le légume reste associé à un pensum. La viande s’inscrit aussi dans une problématique de découpage qui semble rester l’apanage des hommes.
Morceaux nobles, (hommes), bas morceaux, (femmes). Le rôti (repas d’extérieur), le bouilli (la famille reçoit…)
Le kilo de poids corporel à entretenir est plus important chez les hommes que chez les femmes et cela marque une différence dans le comportement alimentaire. Sauf chez la femme enceinte et allaitante qui a des besoins accrus. La quantité de fer bio disponible est plus élevée dans la viande (25 %), que dans les légumes secs (5%) et cela influe sur les choix opérés.
En conclusion : L’aliment reste le premier plaisir de la vie. Côté féminin, côté masculin, le plaisir est dans l’assiette.
Geneviève Guihard
www.charal.fr

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