V I N

Pour Rédaction, le Clairet et pour les Brèves dérouler le texte après les Impressions


Voici les éditos de Geneviève Guihard à lire en déroulant cette page :

La Côte des Bar a la cote


Une autre idée de la Suisse ...éternelle

Saveurs et Senteurs d'Ardèche  du Sud

L'APPELLATION SAINT JOSEPH UNE PEPITE D'OR EN VALLEE DU RHONE


EDITO .....GENEVIEVE GUIHARD raconte : La Côte des Bar a la cote

Il n'y a pas que le Champagne de la Côte des Blancs et de la Montagne de Reims qui émoustillent les papilles gourmandes ; ceux de la Côte des Bar ("Bar" mis au singulier, le pluriel serait coquin... ah ! le purisme de la langue française et son corset de bienfaisantes règles grammaticales) s'Žtendent de Bar/Aube à Bar / Seine, aux confins de l'Aube et de la Haute Marne.
Occultés par leur brillant cousinage marnais, ils bénéficient cependant d'un terroir crayeux très réverbérant sur le raisin, d'un micro-climat, d'une belle luminosité, et s'épanouissent dans un paysage à faire rêver les plus renfrognés. Bercés de nombreux petits bourgs viticoles tous très pittoresques et nullement détruits pendant les guerres à la différence de ceux de la Marne, ces villages sont restés authentiques.
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"Les Champagnes de Vignerons", marque collective, rigoureuse charte de qualité, sont ici bien représentés. Loin des feux de l'actualité, les hommes sont des vignerons-bâtisseurs. Leur indépendance au sein d'une communauté est leur force, la recherche de la qualité leur leitmotiv. Ils parlent de leur terroir, de leur vins, de leur Maison comme ils parlent de leurs enfants, avec leur coeur, leurs tripes.

Singulier Chardonnay à Montgueux
Montgueux, à quelques encablures de Troyes, capitale de la bonneterie, et des Champagnes de Vignerons de caractère. Royaume du pinot noir, on est ici géographiquement proche de la Bourgogne... Autrefois, quelques vignerons audacieux et visionnaires ont eu l'idée de transplanter des ceps de Chardonnay de leur fief marnais vers les Bar, exactement à Montgueux.
On est sur les pentes du kiméridgien procurant à la vigne une irrigation naturelle et de fortes réserves de nutriments ; là, l'élégant Chardonnay se révèle empli d'arômes de douceurs exotiques singuliers et atypiques!

Didier Doué, qui porte bien son nom patronyme, en conversion "bio", très impliqué dans le bilan carbone, possède son propre pressoir, choisit ainsi sa date de vendange, dégorge à la volée, effectue le remuage à la main ... ? heure pour 5000 bouteilles...
Il n'élabore pas de "blanc de blanc", ayant trop peu de chardonnay disponible ; mais son Champagne Brut Sélection, composé de 80 % de chardonnay, 20% pinot noir, en premier prix à 13,50 € la bouteille, est de l'art brut.
Le chardonnay se révèle ici minéral tout en étant aérien, il est sublimé sur ce terroir de Montgueux : il donne le meilleur de lui-même sur ce terrain de prédilection.
Champagne Didier Doué, Chemin des Vignes 10300 Montgueux Tél : 03 25 79 44 33

La Maison des Vignerons à Ville d'Arce
Près de Bar / Seine à Ville d'Arce, la Maison des Vignerons recueille le raisin de 130 vignerons petits propriétaires, tous affiliés à la marque collective "Les Champagnes de Vignerons".
Outil commun de travail, performant, cette Maison plébiscite le labeur du vigneron de la vigne à la bouteille, préserve les valeurs traditionnelles d'élaboration, et renforce l'esprit d'équipe.
Le Champagne Chassenay d'Arce, du nom d'un ancien château de la région, est le fruit du travail de cette cave coopérative.
Le pinot noir domine les cuvées ; le chardonnay reste emblématique mais indispensable et l'excellence de leurs assemblages fait leur réputation.
La "Grande Cuvée" et la "Cuvée Confidence" de nombreuses fois médaillées et Coups de Coeur des Grands Clients en sont les vivants exemples.
Champagne Chassenay d'Arce Tél : 03 25 38 34 75 champagne@chassenay.com

A Ville d'Arce toujours, Rémy Massin assemble avec talent le pinot noir des années 2004/2005/2006 et cela donne une Cuvée Tradition 100% pinot noir assez exceptionnelle, conviviale, chaleureuse , un vrai plaisir de fte...
Ce vin accompagnera avec joie les collations vespérales !
Champagne Rémy Massin 34 Grande Rue 10110 Ville d'Arce Tél : 03 25 38 74 09
www.champagne-massin.com

www.champagnesdevignerons.com

Les plus curieux aiment la couleur de leurs villages... Les plus rusés savent ou les trouver...

Le Champagne de Vignerons est référencé en grande distribution et chez les cavistes.

Genevieve Guihard



EDITO .....GENEVIEVE GUIHARD raconte : Une autre idée de la Suisse... éternelle

Plus connue pour ses banques, ses horlogers de luxe, son hôtellerie Belle Epoque, son charme discret et chic, la Suisse l'est moins pour ses grands vignobles qui mûrissent pourtant dans des paysages exceptionnels.
Si les vins suisses sont méconnus à l'extérieur de la Confédération Helvétique, c'est en raison d'une production limitée qui comble à peine la soif des Helvètes !
Elle ne satisferait en effet que la moitié de la consommation du pays!

Le Vignoble de Lavaux
Le prestigieux vignoble en terrasses de Lavaux, s'étend à perte de vue, de Lausanne à Montreux, en bordure du Lac Léman, dans le Canton de Vaud, en Suisse Romande; depuis 2007, justice lui est rendue puisqu'il figure au Patrimoine mondial de l'Humanité.
La vigne recouvre les pentes abruptes du lac, plein sud.

C'est un site sauvage que l'homme a su apprivoiser pour y cultiver le Chasselas, cépage roi de Lavaux .

Ce raisin blanc typiquement suisse porte le doux nom de Fendant en Valais ; il offre une belle minéralité, une agréable fraîcheur, il est très digeste ; les Suisses l'apprécient en apéritif, mais il se marie agréablement avec des mets variés et notamment les poissons (du lac!.
La tradition veut que ces vins se boivent jeunes, ce qui ne permet pas de les mettre en valeur ; ce serait pourtant mérité. Cultivés à l'ancienne, avec un maximum de gestes d'autrefois, à partir de levures indigènes, vendangés à la main, les raisins vinifiés patiemment procurent des vins pratiquement biologiques sans jamais l'annoncer.
Enfin, la résurrection de cépages rouges ancestraux comme le Garanoir, le Diolinoir et le Plan-Robert donnent naissance à des assemblages intéressants.

Le paysage se déguste autant que les vins !
Les 400 kilomètres de murets, l'équivalent en longueur de la muraille de Chine, ont été construits par les moines cisterciens à l'initiative de l'évêque bourguignon de Lausanne ; il a fallu trois siècles pour les construire à partir de pierres extraites d'une carrière française toute proche. Les murets retiennent la pente drue, les vignobles se mirent dans le Lac.

Les familles vigneronnes installées depuis de nombreuses générations, cultivent leur vigne avec tant de soin ! Elles ont façonné un vignoble d'une telle beauté ! Tout ici est "propre en ordre" selon l'expression ancestrale suisse !
Patrimoine mondial de l'Humanité oblige !
En toute saison, les vignerons-encaveurs vous accueillent en leurs celliers par des stages et des dégustations pour vous révéler le charme de leur vin ; ils vous proposent également de devenir propriétaires d'un cep de vigne de leurs coteaux et l'oenotourisme prend de la hauteur !

Avis aux vignerons en herbe! Si vous avez l'âme festivalière. De nombreux festivals animent la prestigieuse ville de Montreux.
Le Montreux Jazz Festival par exemple, existe depuis plus de 40 ans, début juillet et ne reste pas cantonné à la scène jazz ; il vous fait vivre des nuits musicales endiablées ; des têtes d'affiche sont programmées au sommet de leur gloire, également, un beau bataillon de seconds rôles, et déluge de décibels garanti !
Une desserte souple par les transports publics
Les chemins de fer "touristiques" nombreux serpentent entre lac et montagnes ; le pays entier est bien desservi par les transports publics ; un "Swiss Pass" à tarif économique, modulable selon les journées de villégiature, permet un nomadisme confortable dans toute la Confédération.

A partir de Paris Le TGV Lyria dessert Lausanne, Bâle, Berne, Genève à prix doux : tarif Piccolo à 25 euros et Piccolissimo à 20 euros, en deuxime classe , sous certaines conditions ; l'amplitude des fréquences des liaisons est en progression ; en un mot, l'harmonie du voyage !
La Riviera Suisse... ˆ quatre heures de Paris et pourtant à mille kilomtres de tout ! si proche et pourtant on se croirait dans un autre monde !
Viendra un temps ou la terre sera bien ennuyeuse à habiter quand on l'aura rendue pareille d'un bout à l'autre ! Ici règne encore le beau, le rare, l'unique, quand dehors le monde s'uniformise, se mécanise, se duplique... et même si l'horlogerie suisse a un temps d'avance sur le reste du monde, ici la notion de temps est différente : "il n'y a pas le feu au lac" !
On est encore heureusement dans le paysage de la Suisse éternelle...

Montreux - Vevey - Tourisme : tel : 00 41 21 962 84 84 - www.montreuxriviera.com www.tgv-Lyria.com
Genevieve Guihard





EDITO .....
GENEVIEVE GUIHARD raconte : Saveurs et Senteurs d'Ardèche  du Sud

Le vignoble d’Ardèche du Sud signe à présent des vins très qualitatifs. Ce sont les plus septentrionaux des méridionaux !

Entre Cévennes et Vallée du Rhône, 2000 vignerons passionnés forgent depuis 30 ans  le renouveau du vignoble d’Ardèche méridionale.
Des noms de villages qui chantent et fleurent bon l’évasion estivale : Sauveplantade,  Joyeuse, Aubenas, Gras, Mirabel, Largentière, Vogüe… Non, les vins d’ici  ne peuvent faire grimacer, ils  ne peuvent être que francs et joyeux !

Ici pourtant, la terre est  rude à travailler, le vignoble arraché à la terre ! Dans cette marqueterie de  terroirs que colorent  chênes truffiers,  cades, micocouliers,  mûriers,  les vignerons-maçons remontent inlassablement les murets des terrasses supportant la vigne ;  on leur doit  le renouveau du vignoble ardéchois  qui signe à présent les vins qualitatifs les plus septentrionaux des méridionaux.

Une palette de vins vifs et gais

Chemin faisant, de la chataîgne à l’olivier, de l’olivier à la vigne, le vin est devenu la première production agricole du département ; dans ce paysage,  les Vins de Pays des Côteaux de l’Ardèche  se sont taillés un joli fief ( 7500 hectares) ; l’Ardèche est devenue pionnière dans cette catégorie ; il est vrai que la mode du cépage bat son plein non seulement dans le monde mais en France et les Vins de Pays en sont le fer de lance.
Quant aux  Côtes du Vivarais en AOC  depuis 1999,  (500 hectares), ils affichent depuis belle lurette leur  méritée notoriété .

La fraîcheur des Cévennes alliée à l’ensoleillement dru de la vallée du Rhône donnent une belle maturité aux cépages traditionnels, Syrah , Grenache, viognier ; ici, on vendange la nuit , à la lumière de phares, pour préserver la fraîcheur des raisins ; les grappes sont ramassées en plusieurs passages pour éviter les goûts herbacés, avec la volonté de rechercher dans la variété des sols et des cépages  un style de vin autochtone .
 Le goût fruité domine, ce sont des vins de plaisir, de partage, d’amitié !

Le Chatus, un cépage «  outsider » rescapé de l’oubli !

A la fin du 18ème siècle,  une foultitude de cépages joliment prénommés «  mortefeuille », « œillade »,  « olivette », « passerille »… faisaient florès !  cépages abandonnés aujourd’hui ! Et c'est dommage! Un rescapé cependant, le Chatus, sauvé de l’oubli par une poignée de jeunes vignerons  audacieux, copains d’enfance ; ils ont récemment fait le pari de faire revivre ce cépage ancestral.
Production confidentielle pour le moment, ce Chatus historique, rouge chatoyant, profondément tannique, aux arômes de nèfles et  de tabac, qu’il est préférable de décanter, se laisse séduire à merveille par une cuisine métissée à la mode ou bien une cuisine canaille, plus effrontée genre « pop cuisine », « tapas », « fusion food »…mais avec une viande rouge, un gibier à poil ou un chocolat noir, son côté charnu, charpenté est  tout simplement sublimé.

Des vins de belle facture !

Ces jeunes vignerons « aficionados » s’adaptent, tentent l’impossible pour échapper à la crise de la viticulture, respectent le terroir, déplorent la banalisation du goût et le dopage des vins ; les leurs ont assez  de distinction pour se faire remarquer et assez de simplicité pour être mis sur toutes les tables !
 Et les prix des cuvées savent raison garder !

Ouvrez  leurs vos caves….sans modération !

(de 2,50 euros à 8 euros, Caves, Caveaux, Grande Distribution)
Un coup de coeur : Chatus 2006, Vin de Pays des Coteaux de l'Ardèche, 6,70 euros

 www.ardeche-wines.com
www.uvica.fr  UVICA vignerons ardéchois

Genevieve Guihard



Geneviève Guihard raconte...L'APPELLATION SAINT JOSEPH UNE PEPITE D'OR EN VALLEE DU RHONE,

DES VINS POUR DES FETES INOUBLIABLES!.........................................

Aucun village viticole ne porte ce nom béni "Saint Joseph" mais campé sur deux départements, Loire et surtout Ardèche, le vignoble produit des vins prestigieux qui ont la "la gueule" de leur terroir! Entre Vienne et Valence, via Tournon / Rhône, Saint Désirat et Chateaubourg, c'est la Colline de Saint Joseph qui, autrefois, a donné son nom à cette célèbre Appellation d'Origine Contrôlée Saint Joseph, déclinée en rouge et blanc.

Ici on est en Ardèche septentrionale,"l'Ardèche au beurre", par rapport à l'Ardèche du Sud qualifiée d'"Ardèche à l'huile", qui produit surtout d'excellents vins de pays. Pays de contrastes, d'une étonnante diversité géologique. La grande diversité géologique du département de l'Ardèche est unique en France; toutes les empruntes glaciaires y ont laissé des couches, tous les types de sol affleurent: silice, calcaire, granit, gneiss, loess, micashistes, galets réfléchissant la lumière dorée bénéfique aux cuvées. Mais les ardéchois n'ont pas su mettre en musique cette mosaïque de terroirs et profiter de cette étonnante diversité pour jouer la carte de l'oenotourisme; ce dernier secteur est encore balbutiant et pourrait à l'avenir prendre une vitesse de croisière selon les ambitions des ambassadeurs de l'Appellation.

Vous avez dit "Grands Vins"? Alors que la récolte 2009 claironne un futur grand millésime, que les communiqués optimistes se multiplient sur les fameuses années enn "9", la chute des exportations de vins français tourmente... mais semble avoir épargné le vignoble de Saint Joseph ...peut être protégé par son Saint Patron!

A chaque vigneron son style, son âme, son caractère; certains vignobles sont cultivés en biodynamie, sans aucun artifice (Domaine Chapoutier, Domaine La Ferme des 7 Lunes), mais la plupart sont travaillés en "bio" ou en viticulture raisonnée, les vignerons renchérissant la qualité par des vendanges manuelles et de faibles rendements. La culture biologique est toutefois reconnue apporter à tous une réflexion d'ensemble, le devoir de ne pas faire n'importe quoi.

En rouge, le cépage unique Syrah est tellement à l'aise dans son fief ardéchois qu'il donne le meilleur de lui-même: finesse et puissance, rondeurs et sensualité des tanins, fruité des jeunes cuvées.

En blanc, les deux cépages autorisés par le rigoureux cahier des charges, la Marsanne et la Roussanne, sont proposés en assemblage ou en monocépage. La Roussanne, pourtant difficile à cultiver, est à la mode; elle apporte sa fraîcheur dans les assemblages; la Marsanne du nom d'un village local, a des arômes plus lourds en prenant de l'âge mais possède des ressources que la Roussanne n'a pas concernant essentiellement son excellent potentiel de vieillissement.

Ensemble, ils réussissent souvent des cuvées exceptionnelles! Deci delà, ces superbes vins accompagnent une cuisine de goût, développent notre émotion afin de profiter simplement du moment présent; en rouge, ils font merveille avec les mets de chasse, les magrets de canards, les volailles et d'ailleurs toutes viandes rouges ou blanches; ils font notre étonnement en blanc avec les poissons, les feuilletés de fruits de mer et les fromages! Les bonnes affaires se font cette année en Vallée du Rhône!

Tous les vins dégustés des millésimes 2005, 2006, 2007, 2008 sont très qualitatifs, les prix raisonnables (entre 9,50 et 19 euros) pour des vins en AOC au caractère bien trempé, servis sur les plus grandes tables du monde!

Des tarifs plus audacieux s'expriment toutefois pour certaines parcelles: coteaux particulièrement bien exposés Sud Est, faible rendement, affect particulier du vigneron par ricochet à son histoire familiale..."une ouvrée héritée d'un arrire- grand-père"... par exemple, peuvent légitimement justifier un prix plus élevé (cuvée Les Granits à 41 euros Domaine Chapoutier) mais ne déroge en rien sur la qualitŽ délivrée des autres cuvées.

Mes supers coups de coeur: Saint Joseph de la Maison Chapoutier cuvée 2006 en blanc et rouge, Saint Joseph de La Ferme des 7 Lunes cuvée 2008 en blanc et rouge, Saint Joseph du Domaine Aléofane cuvée 2007 en rouge (talentueusement travaillé par une des rares femmes de l'Appellation) Saint Joseph du Domaine Boissonnet en blanc année 2008 Saint Joseph du Domaine du Monteillet, cuvée de Papy, année 2006 en rouge et blanc chez Stéphane Montez.
Lien utile: www.vins-rhone.com
Genevieve Guihard



Alain Juppé présente le Centre Culturel et Touristique du Vin


Le vin est un élément indiscutable de la culture française, vecteur de civilisation.
Et pourtant, aucun lieu ne lui est consacré à la mesure de sa notoriété internationale et de son importance tant culturelle, qu'économique et touristique.
Il est également à la base de la culture bordelaise. Il représente un pan essentiel de son économie, de son histoire et de sa réputation. Personne ne conteste à Bordeaux sa place de "capitale mondiale du vin". La Ville de Bordeaux a décidé de lancer le projet de création du Centre Culturel et Touristique du Vin en lui donnant une ambition à la hauteur de la notoriété des vins qui portent son nom.
Plusieurs partenaires se sont mobilisés : la Communauté Urbaine de Bordeaux, le Conseil Régional d'Aquitaine, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bordeaux, l'Etat, l'Europe et des entreprises privées.
2 sites sont envisagés : Bassins à flots ou Benauge / Un projet de 55 millions d'euros / Un bâtiment de 10 000 m2 / Une ouverture prévue au printemps 2013 / objectif 400000 visiteurs par an.
Les enjeux
- Objectif culturel: un lieu de vie, symbole identitaire d'une ville et d'un territoire où s'exprime laÊ"civilisation du vin" dans sa dimension interculturelle.
- Objectif économique : doter les 2 principales filières économiques de la région - vin et tourisme - d'un équipement structurant majeur à Bordeaux, d'envergure internationale et à destination du grand public.
- Objectif d'image: un équipement exemplaire dans sa conception et sa réalisation architecturale, symbole d'une démarche environnementale et durable, en symbiose avec un contenu innovant sur le fond et la forme.
- Objectif touristique: remplir la fonction de hub oenotouristique à l'échelle du territoire. Roger Clairet

Contact : Emmanuelle PONSAN-DANTIN - Ligne directe: +33(0)557 55 53 15 - Mobile: +33(0)6 86 67 95 11



LISTE DES CRUS CLASSES PROPOSEE PAR LA COMMISSION DE CLASSEMENT DES CRUS DE L'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE SAINT-EMILION GRAND CRU 2006

A Ð PREMIERS GRANDS CRUS CLASSES :

a) par ordre alphabétique
CHATEAU AUSONE - CHATEAU CHEVAL-BLANC

b) par ordre alphabétique
CHATEAU ANGELUS- CHATEAU BEAU-SEJOUR-BECOT- CHATEAU BEAUSEJOUR (DUFFAU-LAGAROSSE)- CHATEAU BELAIR- CHATEAU CANON- CHATEAU FIGEAC CLOS FOURTET- CHATEAU LA GAFFELIERE- CHATEAU MAGDELAINE- CHATEAU PAVIE- CHATEAU PAVIE-MACQUIN- CHATEAU TROPLONG-MONDOT- CHATEAU TROTTEVIEILLE

B- GRANDS CRUS CLASSES :

par ordre alphabétique
CHATEAU L'ARROSEE- CHATEAU BALESTARD-LA-TONNELLE- CHATEAU BELLEFONT-BELCIER- CHATEAU BERGAT- CHATEAU BERLIQUET- CHATEAU CADET-PIOLA- CHATEAU CANON-LA-GAFFELIERE- CHATEAU CAP-DE-MOURLIN- CHATEAU CHAUVIN- CHATEAU LA CLOTTE- CHATEAU CORBIN- CHATEAU CORBIN-MICHOTTE- CHATEAU LA COUSPAUDE- CHATEAU DASSAULT- CHATEAU DESTIEUX- CHATEAU LA DOMINIQUE- CHATEAU FLEUR-CARDINALE- CHATEAU FONPLEGADE- CHATEAU FONROQUE- CHATEAU FRANC-MAYNE- CHATEAU GRAND-CORBIN- CHATEAU GRAND-CORBIN-DESPAGNE- CHATEAU LES GRANDES MURAILLES- CHATEAU GRAND-MAYNE- CHATEAU GRAND-PONTET- CHATEAU HAUT-CORBIN- CHATEAU HAUT-SARPE- CLOS DES JACOBINS- COUVENT DES JACOBINS- CHATEAU LANIOTE- CHATEAU LARCIS-DUCASSE- CHATEAU LARMANDE- CHATEAU LAROQUE- CHATEAU LAROZE- CHATEAU MATRAS- CHATEAU MONBOUSQUET- CHATEAU MOULIN DU CADET CLOS DE L'ORATOIRE- CHATEAU PAVIE-DECESSE- CHATEAU LE PRIEURE- CHATEAU RIPEAU- CHATEAU SAINT-GEORGES-COTE-PAVIE CLOS SAINT-MARTIN- CHATEAU LA SERRE- CHATEAU SOUTARD- CHATEAU LA TOUR-FIGEAC


Impressions

de Véronique Raisin (N°6) Avril 2005

La classe chez Lavinia
Du grand, voire du très grand chez Lavinia ce vendredi 15 avril. Et nous étions nombreux à avoir répondu à l'appel du large, et à venir respirer les effluves enjôleurs du port de Bordeaux. Une vingtaine de stands présentaient leurs bons crus classés, du 5ème au 1er, en Margaux, Pauillac, Saint-Julien et Saint-Estèphe pour la rive gauche, Saint-ƒmilion et Pomerol si l'on barre à droite.
Une émotion ? Sans hésiter le Château l'Angélus 1993, 1er Grand Cru Classé B de Saint-ƒmilion. Tout en fruit et en finesse, avec encore beaucoup de fraîcheur, on constate que même dans des millésimes difficiles, les grands s'en sortent toujours
Un outsider ? Les Ormes de Pez 1999, très expressif, à (re)découvrir.
Un coup de cÏur ? Le Pauillac Château Lynch-Bages 1998, au nez de cerise et à l'attaque "crémeuse" note un dégustateur. Il est vrai qu'il y a du velouté, voire du velours dans ce vin. Son petit frère, le Château Haut-Bages Averous, en 1995, n'est pas en reste toutefois, très ouvert, avec des notes de pruneau et une belle finale.
Un classique
? Oui, mais à réviser de toute urgence, le Château Montrose 1998, un Saint-Estèphe où le Cabernet Sauvignon est majoritaire (60%) et qui offre une belle palette aromatique, toujours tout en finesse. Citons encore Giscours 1996, étonnamment souple, aux tannins bien fondus et le Saint-Estèphe Lafont-Rochet 1996..

de Véronique Raisin (N°5) Mars 2005

Alliances franco-taïwanaises pour les Vacqueyras
Les vignerons et les négociants de Vacqueyras présentaient le 31 mars leurs jeunes cuvées dans les murs du bureau de Représentation de Taipei en France, en présence de l'Ambassadeur
et du Président du Syndicat de l'AOC Vacqueyras, Maxime Bernard. L'occasion à la fois de découvrir un pan de la culture gastronomique de l'île et de l'accommoder aux crus rhodaniens. Si l'appellation Vacqueyras reste encore peu connue du grand public, elle ne devrait pas le rester pour très longtemps, tant ses vins sont charmeurs et agréables. La constance de qualité était d'ailleurs flagrante lors de cette dégustation, où aucune sélection préalable n'avait été effectuée. En blanc, chaque vin reflétait une expression différente mais toujours avec beaucoup de gras, de souplesse, de fruits et de simplicité. La production de blancs, confidentielle puisqu'elle ne représente qu'1% de la production, devrait à l'avenir progresser. Bien s'en faut ! Les rouges, tanniques mais sans agressivité, présentaient une belle matière, du fruit et souvent des arômes de garrigue et de baies. La cuvée Floureto 2001 du Domaine du Sang des Cailloux sortait du lot avec une matière "bien extraite" notait un dégustateur, très concentrée, beaucoup de fruit et d'équilibre. Une mention particulière également à la sélection Maître de Chais rouge 2001 du domaine La Fourmone, les rouges 2001 du Clos des Cazaux et du domaine La Garrigue ; en blanc la Garrigue 2004, très expressif, le domaine de Montvac 2003 qui gagnera à être attendu encore 2 à 3 ans, et le Vieux Clocher 2004, très réussi.

Domaine le Sang des Cailloux - Route de Vacqueyras - 84260 Sarrians. Tél/Fax. : 04 90 65 88 64 / 75
Domaine Le Clos des Cazaux - L'Archimbaud Vache - 84190 Vacqueyras. Tél./Fax. : 04 90 65 85 83 / 83 94
Domaine La Garrigue - SCEA Bernard et Fils - 84190 Vacqueyras. Tél/Fax. : 04 90 65 84 60 / 80 79 - www.domaine-la-garrigue.com
Domaine La Fourmone - Roger Combe - Route de Bollène - 84190 Vacqueyras Tél/Fax. : 04 90 65 86 05 / 87 84
Domaine Le Vieux Clocher - Maison Arnoux & Fils - 84190 Vacqueyras. Tél/Fax. : 04 90 65 84 18 / 80 07 - www.arnoux-vins.com
Pour en savoir plus sur les vignerons de Vacqueyras : http://www.vacqueyras.tm.fr - Consultez la partie "Caves et négoce" pour retrouver les coordonnées de tous les vignerons.


de Véronique Raisin (N°4) Mars 2005

Dégustation haute couture à l'Espace Cardin
La 14ème édition des Rencontres Vinicoles, organisées par Sophie Morgaut (Force 4), s'est déroulée mardi 22 mars en présence d'une quarantaine de domaines à la griffe prestigieuse. Nous avons suivi le fil (blanc puis rouge) de leurs productions en marquant la pause - pose ? - chez certains d'entre eux. Les Sancerre de Pascal Gitton au style impeccable, élégants, ont retenu notre attention, en particulier le 2002 "La Galinot", très gourmand, aux arômes de pêche et de fleurs blanches bien soutenus, tout en finesse. Le domaine de la Croix-Belle ensuite, vin de pays des Côtes de Thongue, est toujours aussi attachant et réjouissant : les deux cuvées prestige que sont "Le Cascaillou" et le "N¡7" - valent le détour. Des tannins bien fondus, des notes giboyeuses et de fruits bien mûrs, beaucoup d'ampleur et une belle finale sur un caramel léger. Puis vint le défilé des Bordelais, saison 2001 : Pomerol avec le Château Beauregard, belle réussite malgré des tannins encore un peu secs, qu'il faudra attendre, Saint-Julien avec Léoville Poyferré, élevé deux ans en barriques neuves et à l'allure plus soyeuse, les Pessac ensuite avec Smith-Haut Lafitte, très prometteur d'ici quelques années de garde, Château Larrivet Haut-Brion plus facile que son confrère car plus rond et une expression du terroir plus vivace avec une belle longueur, enfin dernière marche en Saint-Estèphe avec un Cos Labory exceptionnel, à la vanille discrète et à la bouche suave et élégante. Avant d'aller se rhabiller, un dernier tour à la Croix-Belle pour un muscat 2003 non botrytisé mais néanmoins très frais, une belle finale et beaucoup de fruits.
Gitton Père & Fils - Pascal Gitton - 02 48 54 38 84 - www.gitton.fr
Domaine La Croix-Belle - Françoise Boyer - 04 67 36 27 23 - www.croix-belle.com
Château Beauregard - Vincent Priou - 05 57 51 13 36
Château Léoville-Poyferré - Didier Cuvelier - 05 56 59 08 30
Château Smith Haut-Lafitte - Daniel et Florence Cathiard - 05 57 83 11 22 - www.smith-haut-lafitte.com
Château Larrivet-Haut-Brion - Christine Gervoson - 05 56 64 75 51 - larrivethautbrion@wanadoo.fr
Château Cos Labory - Bernard Audoy - 05 56 59 30 22 - cos-labory@wanadoo.fr


de Véronique Raisin (N°3) Mars 2005

La Bio Attitude
Rendez-vous bobo-bio au restaurant branché de Bercy-Village, le Chai 33. Treize producteurs adeptes de la biodynamie et respectueux des terroirs, des sols et de l'environnement présentaient leurs vins au public et aux professionnels du 20 au 22 mars. Parmi nos rencontres : Ginglinger pour l'Alsace, le domaine Pinchinat pour la Provence et le Var, Vincent Gasse pour le Rhône (Côte Rôtie et Condrieu), le Château Lamblin pour le Bordelais, ont mérité toute notre attention. Une mention particulière pour le Côtes de Bourg de Francis Lamblin, ancien para reconverti dans la vigne. Le 2001 passé 12 mois en fûts de chêne est très expressif, bien fait, avec une belle matière. Un Bordeaux prometteur et de belle facture. Citons également les belles cuvées des Ginglinger : le riesling Lerchenberg 2003 (calcaires limoneux) très souple présente une belle matière, le Pinot Blanc 2003 est tout en fruits et le Gewurztraminer 2003 dans la lignée de l'appellation, exotique et fruité. Exempte de pesticide et d'engrais, la culture en biodynamie valorise le sol et le terroir en respectant le cycle végétatif naturel. Avec des rendements beaucoup plus faibles que la culture "classique" (entre 30 à 45 hl à l'hectare en moyenne), elle protège non seulement notre santé, mais aussi notre patrimoine végétal. Un achat citoyen en quelque sorte, qui devrait prendre de l'ampleur.
Ginglinger Jean & Fils - 03 89 49 62 87
Vincent Gasse et Marie-Claude Lafoy - 04 74 56 03 40 - vincent.gasse@terre-net.fr
Château Lamblin - Francis Lamblin - 05 57 64 96 05 - fpml33@aol.com - www.chateaulamblin.com
Domaine Pinchinat - Alain de Welle - 04 42 29 29 92 - domainepinchinat@wanadoo.fr


de Véronique Raisin (N°2) Mars 2005

Le soleil est roi au Carrousel du Louvre...
(12/03/2005) Tournée des grands ducs aux abords de la demeure royale, pour partir à la découverte de vins d'exception. Au programme de cette matinée au salon des Grands Vins, le Sud de la France, avec une premiè
re rencontre au large de Cannes, sur les îles de Lérins. Ce vin de pays des Alpes Maritimes entièrement vinifié par les moines de l'abbaye est tout à fait original : à base de syrah et mourvèdre, le rouge 2002, Cuvée Saint-Honorat, présente un nez très élégant tandis que le 2003 gagne en complexité. L'alliance clairette et chardonnay confère à la Cuvée Saint-Pierre une fraîcheur exquise et une bonne présence du fruit. Le Roussillon ne fut pas en reste, représenté par le Domaine du Clos des Fées. La dégustation de Côtes du Roussillon 2003 et 2004 (avec des proportions variables de grenache, carignan et syrah) nous a convaincus du potentiel de ces vins de soleil. En particulier la cuvée "Le Clos des Fées" 2003, passée 16 mois en fûts neufs (demi-muids de 600 litres). Un vin robuste mais tout en souplesse, très charmeur et qui pourra se garder 15 à 20 ans ; mais attendra-t-on d'ici là ? Dernier coup de coeur pour le Prieuré de Saint-Jean de Bébian, toujours précis et fin. Les trois cépages, mourvèdre, grenache et syrah sont vinifiés et élevés séparément. Le rouge 1998 séduit par ses notes de cacao et de poivre avec une bouche mentholée et des tannins bien fondus. Le 1995 explose sur le pruneau et la réglisse, mais conserve de la fraîcheur. Avec l'arrivée des beaux jours, notons le dernier né de la famille, "Bébian en rosé", le premier millésime du cru 100% cinsault. Véronique Raisin
Abbaye de Lérins, LERINA Sarl - Ile Saint-honorat - BP 157 - 06406 CANNES CEDEX Contact commercial : Frère Marie Pâques Tél. : 04 92 99 54 10 mariepaques@abbayedelerins.com
Domaine du Clos des Fées - 69 rue du Maréchal Joffre - 66600 VINGRAU 04 68 29 40 00 info@closdesfees.com
Prieuré Saint Jean de Bébian, EARL Le Brun-Lecouty - Route de Nizas - 34120 PƒZENAS 04 67 98 13 60 bebian@wanadoo.fr


de Véronique Raisin (N°1) Mars 2005

La jeune garde bourguignonne

Escapade fluviale ce lundi 7 mars 2005 : amarrée sur les quais de Seine, la péniche Maxim's tangue sous nos pieds et nous invite à une balade au fil de l'eau, tandis que le vin roule dans nos verres. Garder l'équilibre. Exercice délicat et pourtant parfaitement maîtrisé par le Domaine Jean Latour Labille, avec son Meursault 1er Cru Perrières 2002 des plus limpides, au nez minéral et fumé. Soyeux, avec une belle finale. Deuxième escale : nous sommes en vue, non des Côtes-de-Beaune, mais d'un Bonnes-Mares 2002 du Domaine Fougeray de Beauclair. Robe grenat, nez boisé harmonieux, bouche finement épicée aux arômes de cerise, un représentant très fin de l'appellation. Le Gevrey-Chambertin du même producteur nous réserve une belle surprise : il explose au nez et en bouche sous des notes de cassis étonnamment flagrantes ; une curiosité qui mérite le détour. Cap ensuite avant le débarquement sur le Domaine de Patrick Miolane : le millésime 2003 surprend par son ampleur et sa matière, reniant presque son terroir bourguignon. Le Chassagne Montrachet blanc, passé pour partie en fûts de chênes neufs, est encore marqué par la vanille. Le Puligny Montrachet du même millésime se montre plus ouvert et moins sec, quant au Saint-Aubin rouge, il ne démérite pas, surtout après ses deux aînés. Une matière très concentrée et un fruité bien présent typiques d'une belle (et chaude) maturation. Comme quoi, se faire mener en bateau peut s'avérer très agréable ! Véronique Raisin
Pour retrouver ces vins :
Domaine Jean Latour Labille et Fils - 6 rue du 8 mai - 21190 Meursault Tél. :03 80 21 22 49 et mail : latourlabillefils@wanadoo.fr
Domaine Fougeray de Beauclair - B.P 36 - 44 rue de Mazy - 21160 Marsannay-la-Côte Tél. : 03 80 52 21 12 et mail : fougeraydebeauclair@wanadoo.fr
Domaine Patrick Miolane - Derrière chez Edouard - 21190 Saint-Aubin Tél. : 03 80 21 31 94 et mail : domainepatrick.miolane@wanadoo.fr



R é d a c t i o n

NI ROUGE NI ROSE : LE CLAIRET
Le terroir bordelais offre un vin pas tout à fait comme les autres. Ni rosé, ni rouge, doté d'un soupçon de tannins qui le rend plus structuré et vineux qu'un rosé, il se révèle plus désaltérant qu'un rouge, sans se départir du caractère exceptionnel de son appellation et de ses nobles cépages traditionnels.
Héritier direct des premiers vins produits dans le Bordelais, les fameux "french clarets" du XVIIIe siècle déjà très en vogue au Moyen Age, c'est une véritable spécialité qui n'existe nulle part ailleurs : le Clairet. Un vin léger qui se boit frappé ou frais (10-11¡C), à la fois original et extrêmement séduisant, expressif et charnu, qui appelle naturellement la gourmandise.
Spécialement pour lui, une vingtaine de grands chefs bordelais ont imaginé une sélection de recettes. Un tourbillon d'entrées, de salades, de plats, et même de tapas montrent qu'une grande diversité de goûts et de styles sont dans sa nature. Finalement, tous ces amoureux du clairet n'ont qu'un seul mot d'ordre pour les marier en liberté.

CLAIRET, OU L'UNION DES CONTRAIRES
Appellation d'origine contrôlée, le Clairet affiche une couleur intense plus soutenue que celle d'un rosé et se révèle plus désaltérant que les rouges. Avec des arômes intenses de fruits rouges puisés dans les cépages traditionnels qui composent aussi les Bordeaux rouges (cabernet franc, cabernet sauvignon, carmenère, merlot noir, malbec et petit verdot), il se distingue par un soupçon de tannins qui le rend plus structuré et vineux, charnu et corsé que les rosés.

QUELLE EST LA DIFFƒRENCE ENTRE UN ROSƒ ET UN CLAIRET ?
Qu'ils soient issus de pressurage ou de saignée : Le Bordeaux Rosé :
Après éraflage, la vendange macère brièvement (généralement moins de 24 heures), le jus de couleur rose clair et dépourvu de tanins est ensuite vinifié comme un vin blanc.
Le Bordeaux Clairet : La vendange est éraflée, puis après 24 à 48 heures de macération, on obtient un jus d'un rose plus soutenu (voire rouge clair si la durée de macération a été plus longue) et contenant des tanins. Ce jus est ensuite également vinifié comme un vin blanc, avec parfois une fermentation malolactique. Certains clairets peuvent être élevés en barrique, mais c'est très rare.
A table, ce vin qui peut jouer à la fois sur le terrain des rouges et des rosés, mais aussi trouver ses propres mélodies, multiplie les bonheur.

LE SAVIEZ-VOUS ? LE CLAIRET EST UNE TRADITION BORDELAISE !
En 1435, des paroissiens d'Eysines, Miqueu de Caseras et Peyrona de Néolet, son épouse, versent au chapître de St Seurin, leur Seigneur, en guise de cens pour dix tenures de vignes une demi pipe de "vin clar, bon, pur, noed et merchant"; une formulation assez commune en bordelais : vin clair, bon, pur, nouveau et marchand. Le fameux terme gascon "vin clar" anglicisé en claret ou clairet, caractérisait dans lÕesprit des contemporains, la production viticole locale.( In Bordeaux Vignoble Millénaire Ð ed. L'horizon chimérique). Sa fraîcheur fruitée souligne les légumes et les fines herbes du jardin, ses parfums se font plus subtils avec les produits de la mer, poissons coquillages et crustacés. De ses accents chantants, il met un air de fête autour des grillades au feu de bois ou des tapas, ces petites bouchées ensoleillées venues d'Espagne. DÕun trait, il illumine les desserts, salades, soupes et tartes aux fruits, intensifie les couleurs et les goûts avec un caractère rafraîchissant et gouleyant. Sans oublier les fromages, avec lesquels il offre des mariages tout en nuances.

LE SAVIEZ-VOUS ? LE CLAIRET FUT LE PREMIER VIN MIS EN BOUTEILLE
Comme le raconte Alexis Lichine dans l'Encyclopédie des Vins et des Alcools : JusquÕau début du XVIIIe siècle "on achetait le vin en barriques de toutes dimensions et pour le consommer on le tirait directement dans des cruches. Mais au cours du XVIIIe siècle la bouteille prit à peu près la forme que nous lui connaissons de nos jours. C'est en 1781 que le premier Clairet fut versé dans une bouteille bien ronde pour être conservé dans les caves de Château-Lafite.

PAR VINGT GRANDS CHEFS BORDELAIS
Une vingtaine de grands chefs bordelais se sont amusés à marier avec élégance ou belle simplicité, de façon traditionnelle ou plus originale, les clairets de Bordeaux. Toutes ensoleillées, tant™t gaies et légères, originales, raffinées, toujours de caractère, ces vingt recettes composent un véritable festival de saveurs : Ecrevisses en gelée, bruccio, compotée de tomates, asperges, pistou et vinaigre de framboise" de Philippe Etchebest (Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion), "Tarte de canard rôti, chutney acidulé et raisin frais" de Franck Salein (Grand Vigne à Martignac), "Pizza aux sardines fraîches" de Francis Garcia (L'Olivier du Clavel à Bordeaux), "Tapas" de Thierry Marx (Cordeillan-Bages à Pauillac), "Rouget de petits bateaux et patate douce mentholée" de Michel Portos (Saint James à Bouliac), "Escargots comme en Poitou et cake aux olives" de Jean Ramet (Jean Ramet à Bordeaux), "Lapin sauté à la persillade" de Jean-Pierre Xiradakis (La Tupina à Bordeaux).
A l'approche des beaux jours, ce recueil de recettes toutes parfumées de campagne, d'Océan ou de Méditerranée est une invitation idéale à apprécier à sa juste mesure le Bordeaux Clairet.
Bordeaux de tous les instants - apéritifs sous les arbres, repas en terrasse décontractés ou plus raffinés, longues soirées entre amis - que l'on aime à déguster dans la jeunesse (un à deux ans) et la fraîcheur (à 11 °C). Bordeaux d'élégance ou de décontraction. Vins raffinés, on les sert volontiers en carafe pour que brillent sous l'éclatante lumière de midi ou à la lueur des lampions leurs robes vives et chatoyantes. Ce sont aussi des vins d'aventure, vins "de sac à dos à rafraîchir dans la rivière" quand le mercure grimpe comme le note Jean-Pierre Xiradakis, restaurateur (à La Tupina à Bordeaux). Les bordeaux "du plein air et de la liberté" par excellence.

A VOTRE GUISE, DE L'APERITIF AU DESSERT
Rafraîchissant et aromatique, le Clairet est par excellence le bordeaux de tous les instants, pouvant être servi à l'apéritif (pur ou parfumé d'une goutte de sirop de framboise, de limonade ou d'un zeste de citron), au moment du goûter, à l'occasion d'un brunch, sur une terrasse au soleil, au bord d'une piscine ou pendant un repas. Facile à vivre et facile à aimer, le Clairet se livre avec le même charme à l'érudit comme à l'apprenti oenologue, à l'amateur passionné comme au néophyte bientôt à séduire.

BORDEAUX DES VILLES
Leur fraîcheur fruitée souligne les légumes (essayez les artichauts crus à la croque au sel) et les fines herbes du jardin, leurs parfums se font plus subtils avec les produits de la mer, poissons coquillages et crustacés. De leurs accents chantants, ils mettent un air de fête autour des grillades au feu de bois ou des tapas, ces petites bouchées ensoleillées venues d'Espagne. Ils ne craignent pas de se frotter aux mets tout feu tout flammes du soleil (bouillabaisses, aïoli, cochonnailles poivrées...) et adorent les accents sucrés, piquants et aigre-doux de mets plus exotiques (chili con carne, couscous, feijoada, gaspachos...). Ils illuminent les desserts, salades, soupes et tartes aux fruits, intensifient les couleurs et les goûts avec un caractère rafraîchissant et gouleyant. Sans oublier les fromages, avec lesquels ils offrent des mariages tout en nuances. Ë essayer par exemple les fromages de chèvre frais ou affinés, ou encore un munster au cumin..

ET BORDEAUX DES CHAMPS
Mais ces bordeaux décontractés et espiègles n'ont pas forcément besoin d'une table et d'une nappe pour se faire apprécier. Ils aiment prendre la clé des champs, et se dégustent volontiers sur les chemins. "Ce que j'adore avec les Bordeaux blancs, rosés et clairets, renchérit Jean-Pierre Xiradakis, restaurateur qui est également un marcheur émérite (auteur de livres invitant à arpenter le vignoble de Bordeaux à pied), c'est que ce sont de vrais vins de pique-nique. On peut les emmener sans en perturber les saveurs dans son sac à dos et les déguster en toute simplicité avec des terrines, des grillades et des fruits, après les avoir rafraîchis dans une rivière.
De quoi aiguiser dès le printemps les parfums du soleil et le goût -de liberté - des vacances proches et jusqu'en automne.

Textes : Syndicat des Bordeaux et Bordeaux SupŽrieur Catherine Alby - Image et Entreprise Jean-Pierre Tuil



B r è v e s

1°- La spéculation à risques sur quelques crus confidentiels
Produits en très faible quantité et vendus souvent à prix d'or, ces vins confidentiels baptisés "vins de garage" en Bourgogne et "Vins de salons" en Bordelais cultivent des paramètres désormais connus, à savoir: micro propriété, raisins soigneusement triés, concentration de la matière et du chêne neuf pour les fûts, et sont aujourd'hui l'objet d'une incroyable spéculation.
Les quelques bourgognes produits à dose homéopathique sont élevés pour être dégustés en famille ou/et entre connaisseurs patients : ils sont rares, absents des ventes publiques mais encore abordables bien que convoités, comme le Volnay à 20 euros la bouteilles de Jean-François Coche-Dur, propriétaire à Meursault. A la différence des "crus de salons" du bordelais qui sont l'objet de spéculation ouverte et féroce. Avec le goût du risque en prime.
A 7000 euros la caisse de Mondotte 1999 (propriété du château Canon-la-Caffelière) et 9900 euros celle de Valandraud 1998, l'acheteur spéculateur n'a en effet plus qu'a croiser les doigts en espérant que la plus-value se manifeste avant que la mode passe.
En revanche, avec ses trois bouteilles de Corton-Charlemagne de Coche-Dury, le client particulièrement chanceux n'a déboursé guère plus de 160 euros et peut espérer en tirer entre 1500 et 2000 euros le lendemain, en les mettant en vente publique. Avec un risque toutefois: si l'opération revient aux oreilles de Jean-François Coche-Dury, il sera radié des listes et devra attendre des années avant de goûter un tel nectar. "Deux à trois ans pour un Gevrey-Chambertin vieilles vignes", annonce Bernard Dugat, propriétaire du domaine Dugat-Py à Gevrey, chez lequel on se bat aussi pendant trois ou quatre ans pour mettre la main sur l'une des 2500 bouteilles de Charmes-Chambertin à 70 euros la pièce.
communiqué en acte gratuit de notre confrère Christian Dutei
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2°- Curieusement, si la consommation régulière et habituelle du vin diminue en France, la part des consommateurs occasionnels augmente fortement et globalement l'ensemble reste stationnaire.


3°- Les ventes de vins en France par CHRISTIE'S. Dans le cadre du CAP, devant un parterre de journalistes étrangers et français, Monsieur Frédéric Guyot spécialiste de la vente des vins aux enchères a précisé que les vins français représentent 95% des ventes de vins de Christie's, voilà bien la preuve , si cela était nécéssaire, qu'ils demeurent la référence mondiale.


4°- CHRISTIE'S détient le record du monde des vins vendus aux enchères avec une bouteille de Château Lafite de 1787 adjugée 105 000 livres le 5 décembre 1985 à Londres.


5°- LE DINER DU SIECLE inscrit au Livre des Records...
Au Gavroche, le restaurant français le plus connu de Londres, trois mystérieux hommes d'affaires se sont offert le dîner le plus cher de l'année: 128.873 francs... Sur quelques centimètres carrés de nappe blanche s'étale le souper de convives le plus cher de l'année. C'est sans sourciller que ce soir-là, le business-man tchèque Viktor Kozeny a réglé l'addition du dîner. Le restaurant Londonien n'a pourtant pas la réputation de servir des perles fines au vinaigre de framboise ni même du caviar à la louche. Pour justifier de tels prix, il faut donc chercher ailleurs. Non pas dans l'assiette, mais dans le verre. Là où coule le nectar des dieux. En effet, ce sont les vins qui ont inscrit ce diner d'affaires dans un établissement très prisé de la finance internationale au livre des records. En lice, des bouteilles de rêve, les plus prestigieux, les plus rares des crus et des millésimes: Romanée-conti, Montrachet, Château-Latour, Haut-Brion. Des trésors immolés sur l'autel de l'oenologie et goûtés du bout des lèvres par un mystérieux et ô combien généreux trio de taste-vin! Ils n'ont pas pris de café, mais ils sont allés boire quelques Armagnacs au Salon: Armagnacs Laberdolive 1923 et Castarède 1900... au prix de 2.500 francs, le verre. Article Paris Match (Janvier 1998)


6°- Beuvez toujours, ne mourrez jamais
Rabelais


7°- Le bon vin m'endort, l'amour me réveille
Le bon vin m'endort, l'amour me reveille encore.
(extrait de "Passant par Paris " chanson )


8°- Un homme sobre boit du vin ce qu'un homme sage prend d'amour, de quoi connaître l'extase et non l'ivresse.
Alfred de Musset


9°- Seigneur, l'homme est divin, Dieu n'avait que l'eau, mais l'homme a fait le vin
Victor Hugo, Les Contemplations


10°- Qu'elle est vraie et brûlante cette seconde jeunesse que l'homme puise en lui
Beaudelaire, Les paradis artificiels


11°- Dieu touché de remords, avait fait le sommeil,
l'Hommme ajouta le vin , fils sacré du Soleil.
Beaudelaire


12°- Aucune substance consommable n'a la même complicité que le vin avec la parole
Martine Chapelain


13°- .......... celle qui réchauffe l'âme en même temps que le corps, c'est le vin
Platon


14°- C'est en marquant ainsi les saisons qu'il trouve le plus étonnant des arts : l'art de vieillir
Gaston Bachelard


15°- .......... un litre de vin contient la huitième partie de la ration alimentaire de l'homme et les neuf dixièmes de sa bonne humeur. Buvez du vin, c'est un aliment, c'est un stimulant, c'est un médicament
Docteur Dieulafé


16°- .....Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
Appollinaire , Alcools


17°- Par le pain, l'homme se conserve; c'est son ordre. Il se surpasse par le vin, c'est le progrès
Charles Maurras


18°- Le vin de Bourgogne fait beaucoup de bien aux femmes surtout quand ce sont les hommes qui le boivent
Proverbe bourguignon


19°- J'ai quelquefois sur ma musette chanté les amours et le vin et si j'étais moins libertin, je serai plus mauvais poète
Guillaume Amfrye , abbé de Chaulieu


20°- J'ai mis dans mon panier un vin fait pour les reines, avec les raisins noirs des coteaux de Suresnes
François Coppée


21°- Le vin est un bon valet mais un fichu maître
Proverbe


22°- Seul dans le règne végétal, la vigne nous rend intelligible ce qui est la véritable saveur de la terre
Colette


23°- En toute liberté, les bienfaits du vin sur la santé, avec le professeur Cabrol

Question : Un verre de vin, c'est bon pour la santé ?

Le professeur Christian Cabrol, député européen et spécialiste mondial en chirurgie cardio-vasculaire, a été interrogé sur les rapports entre vin et santé à l'occasion du Salon des Grands Vins, il fait le point sur les dernières études scientifiques sur les rapports entre vin et santé.

"On distingue quatre effets positifs du vin à condition, bien entendu, de le consommer modérément.

A savoir :
- Diminution du risque de maladies cardio-vasculaires alors qu'on mange plus gras que les Anglo-saxons. Ce qui a débouché sur la notion de "french paradoxe "qui intrigue tant les Américains qui font des séjours gastronomiques du côté du Sud Ouest.
-Action contre certains cancers
-Action sur le système nerveux (démence sénile)
-Effet euphorisant de bonne humeur (aide à lutter contre le stress)
D'abord, le vin est une boisson car il contient de l'eau qui est indispensable à l'organisme. L'homme doit boire 1,5 litre d'eau par jour sans compter l'eau contenue dans les aliments que nous absorbons. Ensuite, le vin apporte du sucre qui est un combustible indispensable au corps. D'autre part, il contient de l'alcool qui joue contre les radicaux libres. C'est un anti-oxydant. Il fluidifie le sang, c'est un anti-agrégat. Enfin, le vin contient des phénols qui ont une influence bénéfique sur les cancers, notamment du sein, du sang et de la prostate.
Comme tout alcool, le vin doit être dégusté de façon modérée, et sa consommation quotidienne est conseillée à raison d'un verre par repas. Nous prescrivons souvent du vin rouge, par exemple du Bordeaux, pour les tanins qu'il contient.
Quelques études ont donné quelques pistes intéressantes dans le domaine de la neurologie. Cependant, on ne peut pas attribuer la prévention des maladies d'Alzheimer ou celle de Parkinson à la consommation de vin, bien qu'il y contribue. La prudence et la rigueur sont de mise en ce domaine afin de ne pas donner au public de fausses espérances.
La consommation de vin doit s'accompagner d'un régime alimentaire équilibré d'autant plus que 80% de la consommation du moins en France se fait à table.
Or, on constate que le régime alimentaire pratiqué avant la guerre de 39-45 était le meilleur.
Pour avoir une alimentation équilibrée, il faut consommer beaucoup de légumes, de céréales, de fruits frais, d'huile d'olive, de poissons , de volaille, etc.
C'est cela la "santé gourmande naturelle " liée aux produits de terroir qui était celle de nos parents et grands parents et que nous devons retrouver à tout prix aujourd'hui pour ne pas entamer notre capital santé".
Résumé extrait de l'interview communiquée en acte gratuit par notre confrère Christian Duteil


24° -Vignes du Pecq Saint Germain en Laye.

On peut lire, de la terrasse de St. Germain, sur un panneau ;
En 704, sur les Coteaux d'Aupec, fief de l'Abbaye de St. Wandrille, un vignoble réputé fait les délices de la région. En 1035, denières vendanges et dernière fête des vignerons au pied de la terrasse de Lenôtre.
En 2000 St. Germain en Laye et le P.SS renouent avec la tradition, soutenues par le Lycée Agricole et Horticole. 1900 pieds de vignes issus du cépage Pinot Noir sont plantés sur 200 m2 dans le respect de la perspective imaginée par Le Nôtre sur la plaine parisienne, premières vendanges : automne 2001.


25° -Les bons cépages ne fournissent de bon vin que sur les terroirs adéquats et ne donnent le meilleur d'eux-mêmes que sur leurs terroirs de prédilection.
Pierre Lotigie-Laurent


26° - C'est le "diacétyle" qui donne au vin le goût beurré.