NE SOYONS PAS TROP SERIEUX


Le c.. et le vin
Sans le premier, le second ne serait jamais sur nos tables. C'est en trois couleurs que nous le rencontrons et l'apprécions, d'Europe, d'Amérique, d'Afrique et même d'Asie.
Doté de beaucoup de charme et de vivacité, nous aimons sa rondeur et
ses qualités organo -ô- combien ! - leptiques...
Au féminin, il a beaucoup d'admirateurs (sauf certains déviationnistes).
Doté d'un pouvoir excitant, bien que sacralisé, il a de nombreux fidèles, certains indiscrets, mais beaucoup lui consacrent un véritable culte.
Patient, il attend dans l'ombre de la cave ou allongé dans un joli panier, toujours â portée de la main et on dit même qu'il a ses martyrs, ceux de la Loi Evin.
Enfin â table, oû il trône en majesté, le vin repose sur son cul, je veux dire, bien sûr, celui de la bouteille !
Le Poëte
Crèpes Suzette
Le Prince de Galles, future Edouard VII d'Angleterre, venait souvent en France se dévergonder et fit dédier â une de ses maîtresses éphémères les premières crêpes Suzettes parfumées â l'orange et au curaçao ; c'est plus tard que, aux USA, les crèpes Suzette furent flambées au Grand Marnier.
Myriam
Dans les vignes où, seul l'oiseau nous surveille en ce moment du jour qui paie son tribut au soleil,..........................
Dans les vignes d'antan, Myriam était nue en son alvéole de sieste .
Les vignes en alerte, chuchotèrent qu'il était indécent que j'ose me glisser comme un serpent sur les pierres pour ouvrir Myriam et l'animer.
extrait Julien Leuwen, Féminaire et grandes remontrances de Brève 1980

Elle a tout dit ma chérie et je le confime, ainsi le temps n'est rien au regard de l'amitié qui demeure éternellement jeune et se ressource comme le vin chaque année, â la fois aurore et amour, crépuscule et tendresse.
Le poête


La daube jolie

Cigare et Armagnac, la daube jolie ! Jeune homme, c'était dans les années 38, ou 39 ou 40, à cette époque une bouteille de Bordeaux se consommait au cours d'un repas pour une personne, mais il est vrai qu'elle ne pesait que 9 degrés d'alcool; toujours est-il que ce 27 Mars 2003, notre amie Michèle Piron-Soulat nous avait conviés, au nom du BNIA, à un mariage dgustatif Armagnac-Cigare, dans le Salon Louis Lumire de l'Hôtel Scribe. Du déroulement de cette cérémonie je dirai que nous avons dégusté, sur le "Flor de Copan, Rothschild" ( Robusto 123 / 21 mm ), la Blanche des Cassagnoles, le Marquis de Montesquiou VSOP, l'Intemporel du Château de l'Aubade, le Bas Armagnac (25 ans) de Delord frères et le Bas Armagnac 1984 Folle Blanche du Chteau du Prada. Etonnantes découvertes sur ce cigare plutôt doux, à la fumée très aérienne, dont la sucrosité jouait avec les variations arômatiques des "Armagnac", parfois en courtisan zélé ou bien, en mauvais serviteur. Après ce "travail" assumé avec le plus grand sérieux il était nécessaire de recharger les batteries et le Chef nous avait préparé un "léger" cassoulet suivi d'une délicieuse dacquoise sous une ganache tendre l'eau de noix, glace au pruneau et àl'Armagnac, orange confite . Pour pousser l'expérience plus au fond, il a fallu donner nos préférences entre l'Armagnac Castarede 1967 et le Bas Armagnac Château du Tariquet 1988 sur le cigare Churchill, 178 / 18,6 mm, EL REY DEL MUNDO, TANOS; je penchais pour le premier, d'autres pour le second. Des goûts et des couleurs vient toute la différence et l'unanimité, c'est bien connu, est pratiquement inexistante sur notre plante. Je me suis esquivé, à l'anglaise pour ne pas casser l'ambiance de cette fin de soirée réussie et, rentré au domicile conjugal, je me suis trouvé, vers zéro heures 50, lucide, disponible, bouillant du plaisir d'écrire, avec l'excitation sensorielle apportée par un café, un seul, par une dose très raisonnable d'Armagnac et les traces des volutes fumigènes de l'herbe à Nicot. Tentative de sommeil avortée, la qualité festive, les sensations multiples, les plaisirs gradués d'une échelle sans fin, étant en cause. Et tout cela pourquoi, parce que Madame Marie Claude Ségur, du BNIA, oenologue, chargée de plusieurs missions complémentaires, dont le contrôle qualité, a pris soin de nous commenter, avec une grande force de conviction et un grand professionnalisme, l'Armagnac dans tous ses états : région, terroirs, cépages, vinification, distillation et élevage, chêne pédonculé de Gascogne neuf et futs d'autres années, etc. Pour ne pas être en reste, Monsieur Yves Belaubre, écrivain, journaliste, consultant et critique-cigare, nous a fait visiter les terroirs des tabacs à cigares dans une progression de forces et une varité d'arômes, de goûts et de saveurs. De plus sa maéstria de "marieur" avec les Armagnac nous a encore fait voyager dans l'univers des sensations éthérées et nous a fait planer en accros de cette atmosphère si particulière. C'est promis, Saint Cardio, voici ma confession, je ne recommencerai pas... ou peut être en 2004!